Salvador Dalí (Figueres, 1904 – Figueres, 1989) est l’artiste ampourdanais universel. Il est devenu une icône de la culture contemporaine avec une œuvre singulière, reconnue internationalement. Génial et histrionique, Dalí est le plus célèbres des peintres surréalistes. Il commença à se former à Figueres, à l’Escola Municipal de Dibuix (École municipale de dessin), avant de déménager à Madrid pour faire ses études à l’Escola de Belles Arts (École des Beaux-Arts). Tout au long de sa carrière, le peintre vécut dans l’Empordà, à Madrid, à Paris et à New York. Son œuvre révèle de multiples influences, qui façonnèrent petit à petit un style unique, basé sur une technique précise pour représenter des scènes oniriques ; une méthode que l’artiste lui-même baptisa de paranoïaque-critique.
Œuvre
L’œuvre dalienne s’étend sur une période comprise entre 1910 et 1983. Néanmoins, les œuvres les plus significatives, qui font déjà partie de l’imaginaire populaire global, datent de la deuxième moitié des années 20 jusqu’aux années 80. La Persistance de la mémoire (1931), Le Visage de la guerre (1940), Rêve causé par le vol d’une abeille autour d’une grenade, une seconde avant l’éveil (c. 1944), Leda atomica (1949) ou Galatea des sphères (1952) ne sont que quelques-unes de ses peintures les plus connues. D’autres œuvres certainement importantes sont Jeune fille à la fenêtre (1925), Le Grand Masturbateur (1929) ou Gala nue regardant la mer qui à 18 mètres apparaît le Président Lincoln (c. 1975), mais il convient de souligner que sa carrière artistique cultive des genres comme la littérature, la sculpture et le cinéma, sans oublier le Musée Dalí, considéré par l’artiste lui-même comme une œuvre d’art en elle-même.
L’un des espaces les plus emblématiques associés à Dalí est la Maison-Musée Château Gala Dalí, à Púbol (commune de la Pera). Le château est déjà référencé au XIe siècle, et connut un essor entre les XIVe et XVe siècle. Dalí l’acquit en 1969 et commença les travaux de restauration compte tenu de l’état de détérioration avancée qu’il présentait. Le château fut un cadeau de Dalí pour Gala, qui fut son lieu de repos et son refuge. Le peintre conçut le bâtiment comme une œuvre d’art en elle-même et s’occupa des peintures et des éléments décoratifs de l’intérieur de la « cathédrale Galactique », comme il l’appela. Actuellement, le château est devenu une Maison-Musée où est exposée la collection d’œuvres que le génie surréaliste réalisa pour le bâtiment. Ce local de Púbol conjointement avec le Théâtre-Musée Dalí de Figueres et la Maison-Musée de Portlligat à Cadaqués font partie dudit « Triangle Dalinien ».
D’autre part, Dalí se lia d’amitié avec les habitants de Llafranc. Le peintre était l’ami de Manel Bisbe, l’un des propriétaires de l’Hotel Llafranch, connu comme « El Gitano » et qui aimait se déguiser comme l’artiste. Ce fut l’un des piliers de l’activité culturelle et sociale pendant le boom touristique du siècle passé. Pour symboliser l’amitié avec les propriétaires de l’hôtel, Dalí leur offrit un tableau, toujours exposé dans l’établissement.
Un autre fait curieux qui lie Dalí au Baix Empordà est une cabane située près de la plage de Castell, à Palamós. Une construction originale par sa porte inclinée, liée à cette époque au bâtiment du Mas Juny et à son propriétaire, Albert Puig Palau, ami de Dalí, qui la fit construire-pour que l’artiste y installe son atelier- étude de peinture. Néanmoins, Dalí n’y peignit jamais, puisqu’il disposait déjà de son étude à Portlligat.